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Mon expérience de stage

Je m’appelle Marie-Pier et je suis étudiante au Baccalauréat en travail social avec une mineure en psychologie à l’Université d’Ottawa. Mais plus précisément, je suis stagiaire au Centre Novas CALACS francophone de Prescott-Russell.  

 

Défis enrichissants, apprentissages sans prix, solidarité féminine, propulsion dans une carrière valorisante…ce sont les mots qui me viennent en tête lorsque je réfléchis à mon expérience de stage au Centre Novas. 

 

Je me compte extrêmement chanceuse. J’ai été accueillie à bras ouverts dans une toute petite équipe de femmes fortes dans laquelle la solidarité féminine rayonnait. 

 

J’ai toujours aimé apprendre. Dès ma première semaine au Centre Novas, mon cerveau regorgeait de nouvelles connaissances sur les agressions à caractère sexuel, sur les traumatismes, sur les techniques d'intervention, et sur le féminisme. Fascinant, mais surtout, motivant. Comment puis-je soutenir ces femmes? Comment puis-je le faire en favorisant l’inclusion, la compassion, la sensibilité aux traumatismes? Comment mon intervention change-t-elle en fonction de l’âge de la personne? Comment sa réalité affecte-t-elle son expérience? Comment puis-je soutenir les proches de ces femmes? Et puis, comment puis-je faire tout cela en prenant aussi soin de moi-même? Je me nourrissais de ces connaissances comme une affamée, parce c’est ce que j’ai toujours été : une affamée de connaissances et d’expériences.   

 

Lors de mon stage, j’ai eu la chance de faire de multiples formations, de rencontrer des survivantes et leurs proches afin de les soutenir, de visiter des ressources de Prescott-Russell, et d’animer des ateliers de prévention dans les écoles primaires et secondaires sur les agressions à caractère sexuel et les limites personnelles. Toutes ces activités m’ont permis de comprendre les impacts des agressions sexuelles sur les filles et les femmes, ainsi que les réalités qu’elles confrontent, d’apprendre à intervenir avec l’approche féministe, d’incorporer mes propres connaissances à l’intervention auprès de survivantes d’agressions sexuelles, et de comprendre aussi les multiples réalités rurales de Prescott-Russell.  

 

Après plus de deux mois de stage, je réalise que Socrate avait raison : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ». Ce n’est pas négatif, au contraire! Mon stage m’a permis de voir que la diversité des expériences et l’évolution de nos sociétés nous gardent, nous, intervenantes, en constant apprentissage. Je ne suis pas experte et je ne le serai jamais. J’apprends des femmes qui utilisent nos services plus que de n’importe qui. J’apprends de mes collègues. J’apprends de mes propres expériences. Et j’apprendrai toujours.  

 

À mes collègues qui m’ont accueillie et m’ont transmis leurs connaissances, merci.  


Aux élèves qui ont écouté et participé aux ateliers pour faire de notre monde un monde meilleur, merci.  


Aux femmes qui m’ont fait confiance tout au long de ces trois mois, merci.  

 Marie-Pier Jean

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